En illustration de ce billet, les petits personnages que j’ai conçu en collaboration avec la communauté Hack your Phd pour introduire leur philosophie.

Le tout est visible dans le contexte sur leur site et plus précisément à cette page:

http://hackyourphd.org/flyers/

Vous allez vous dire, pourquoi s’intéresser à l’idée d’une science plus ouverte et en quoi par exemple elle n’est pas redondante voire interférente avec la pratique académique? Et d’ailleurs qu’est ce que j’ai à en dire avec mes petits mots de profane égaré sur l’ile du Dr Moreau?

De ce que j’en ai perçu, ce que la communauté Hack Your PHD tente de faire (et elle n’est pas la seule à essayer), ce n’est pas vraiment de remplacer ou concurrencer « une vieille science à papa » en balançant avec l’eau du bain, le bébé et toute la rigueur de la méthodologie scientifique (il n’y a pas non plus de place pour le charlatanisme chez eux). Pour autant les carcans existent; et dans la hiérarchie académique, certaines initiatives pourtant pertinentes meurent dans l’œuf faute de trouver le chemin hors de la coquille. Ce que vise la communauté HYPHD et les personnes qui gravitent autour, c’est de créer d’autres ponts entre les gens de tout horizon afin de faire naître d’autres opportunités en favorisant, via la libre collaboration, le libre accès aux informations et à certains moyens; un terrain propice à l’émergence d »une innovation non systématiquement limitée par les gros intérêts économiques ou vouée au profit des puissants. Il ne s’agit donc pas de décrier le patrimoine scientifique mais d’en libérer l’accès.

Ce que j’ai retenu de cette expérience? Même s’il est loin le temps où les acteurs de l’innovation en art et en science étaient forcement les mêmes personnes (cf De vinci; le monde s’est trop complexifié depuis et fort heureusement il ne suffit pas d’être peintre du dimanche pour se voir confier la direction de centrales nucléaires…:D), le mélange n’a pas pour autant été si « contre nature » que ça dans cette collaboration.

Je crois que l’esprit qu’il y a derrière tout ce qui est qualifié de « open »(acces, source, science) permet en soi de faire tomber certaines barrières entre les disciplines; c’est à dire qu’il y a peut être moins de frilosité et peut être une vraie curiosité saine pour les initiatives de l’autre.

Il y a cette expression anglaise: « thinking outside the box » et on pourrait tenter d’expliquer la formule par « réfléchir hors des passages cloutés et des routes toutes tracées ». Je trouve que cela correspond bien à la tonalité de cette mise en commun des efforts que j’ai pu constater à mon humble niveau dans ma participation: on est un peu sorti de nos carcans pour voir ce que l’autre pouvait livrer, ce dont il avait besoin et trouver d’autres solutions. Parfois à perpétuer les mêmes modèles qu’on connait que trop bien, on n’est plus capable de voir en quoi ils peuvent dysfonctionner, notamment pour se faire comprendre de l’autre. Et s’enfermer dans un langage et une communication opaque de « spécialiste », peut desservir les idées novatrices extérieures.

Bref, c’est bien rafraichissant de penser hors de nos petites boîtes.

To be continued